Découvrez l’ascension du Kilimandjaro

Voies G : Ascension du Kilimandjaro
Voies G : Ascension du Kilimandjaro

Josiane et Jean-Claude, parlez-nous de votre ascension du Kilimandjaro en 1999.

C’était presque un pari ! En tout cas, ce fût un challenge.

Pratiquant régulièrement la randonnée et le trek, nous n’avions cependant que rarement dépassé les 3 000 m d’altitude. Alors là, presque 6 000 (exactement 5 895 m) ! Après l’ascension, certains groupes poursuivent le voyage par des safaris, au Serengeti par exemple.

En ce qui nous concerne, notre but était unique : arriver au sommet. Nous étions donc très motivés car nous n’avions pas de « deuxième partie » pour nous consoler en cas d’échec. Nous avons été par conséquent attentifs à la préparation de l’ascension, aussi bien sur le plan physique que du point de vue pratique.

Pour cela, nous avons eu deux sources principales d’informations : la fiche technique de l’agence et les témoignages déposés sur le Web par les internautes qui l’avaient déjà fait.

Mais c’est par dessus tout la motivation et la volonté qui ont été les moteurs de la réussite.

Quelle joie, pour des amateurs comme nous, de parvenir au sommet !

Parvenir au sommet
Parvenir au sommet

Les photographies reproduites sur ce site sont la propriété exclusive de leurs auteurs. La reproduction par n’importe quels moyens que ce soit sans l’accord de l’auteur est illicite !

Comment êtes-vous partis, combien de temps et pour quel budget ?

Préparation : Tout d’abord se prémunir de la pluie (ouf ! nous avons eu beau temps) et surtout du froid. Duvets de haute montagne et vêtements idoines afin de combiner chaleur et confort (pulls, polaires, parkas, coupe-vent, sur pantalons, bonnets, moufles,…). Pour la forme physique, nous avons couru 1 heure, 2 fois par semaine pendant les 6 mois précédents le départ afin d’avoir suffisamment de souffle.

De plus, un diurétique prescrit par notre médecin nous a permis de prévenir les méfaits des odèmes cérébraux ou pulmonaires qu’occasionnent la montée rapide en altitude. Mais qui dit « diurétique », dit « risque de déshydratation ».

Pour contrer ce risque, il faut donc boire abondamment (principalement du thé), ce qui entraîne l’obligation de se lever plusieurs fois par nuit, avec des températures en dessous de zéro… brrr !!

Des paysages différents
Des paysages différents

Sur place :

le trek n’a duré que 6 jours. l’ascension s’est faite en moins de 5 jours (dont une journée de repos et d’acclimatation à 3 700 m), la descente en moins de deux (c’est le cas de le dire !)… La montée s’est faite à partir du Lodge par la Marangu Route, la plus fréquentée, la plus accessible.

En effet, contrairement aux autres voies d’accès (Machame, Shira, Umbwe,…), la Marangu est équipée de refuges, style norvégien qui permettent de passer de bonnes nuits relativement confortables.

Budget :

Le trek en lui-même était vendu environ 2 300 euros. Les pourboires des guides, des assistants guides et des 12 porteurs se sont élevés à environ 60 $ par randonneur. Je suppose que les euros sont maintenant bien acceptés : ce qui ferait donc 50 euros.

Prévoir quelques euros supplémentaires pour les rares souvenirs et l’eau, mais cela reste très modeste car le thé est préparé en abondance.

Quels ont été les temps forts ou les anecdotes marquantes de ce voyage ?

Toute la phase d’approche est très accessible :

Les porteurs nous devancent
Les porteurs nous devancent

déclivité moyenne et rythme lent pour s’adapter à l’altitude (les porteurs, eux, galopent devant avec bagages et sacs à dos sur la tête, chaussés sommairement, pour certains en mocassins sans lacets !).

Par contre, la finale constitue vraiment le temps fort de l’ascension.

Dernier refuge : Kibo Hut
Dernier refuge : Kibo Hut

Le dernier refuge, Kibo Hut, se trouve à 4 750 m.

Somnifère obligatoire : il s’agit de dormir à 18 h, de se lever à 23 h 30 pour un départ aux alentours de minuit car l’objectif est d’atteindre le sommet, certes, mais au lever du soleil.

C’est donc parti pour près de 6 h de montée dans l’obscurité pour la majeure partie, seulement éclairé par nos frontales. Grâce à une quasi-absence de vent, nous n’avons pas souffert du froid.

Le plus impressionnant sont les symptômes croissants du mal de l’altitude : pertes d’équilibre (bâtons de marche obligatoires), nausées, mais surtout idées fixes et baisse des capacités cérébrales à cause de la raréfaction de l’oxygène.

Je ne pensais même plus à prendre de photos, c’est mon épouse qui me l’a rappelé. C’est très étrange et surprenant (après coup, car dans l’instant on ne se rend compte de rien) de se retrouver dans de tels états. Par contre, dès que l’on repasse sous la barre des 5 000 m, on se sent en pleine forme…Par exemple, mon épouse s’est retrouvée au sommet dans un état d’abattement alors que pour ma part, je n’avais qu’une idée en tête, redescendre (peut-être le fameux instinct de survie) !

Une autre anecdote : lors de notre journée « d’acclimatation » à 3 700 m, une jeune anglaise a été victime d’un début d’oedème. Heureusement, la guide du 2ème groupe de français avait un caisson hyperbare gonflable. Cette adolescente a donc eu un droit à une repressurisation pendant de longues minutes, suivie, dès sa sortie du caisson d’une descente immédiate au village dans les fameux brancards à roulettes du Kili.

Brancard à roulettes sur le kilimandjaro
Brancard à roulettes sur le kilimandjaro
Caisson hyperbare gonflable
Caisson hyperbare gonflable

Quel matériel utilisez-vous ? Si numérique, comment le rechargez-vous ? Combien de photos au retour ?

Là, je sens que je vais désespérer quelques passionnés de photographie… Nos mots-clés sont mobilité, aisance, rapidité : nous utilisons donc un Pentax Espio 140, tout automatique et compact avec un zoom 140mm. Pour certains paysages ou des situations où il faut un peu de discrétion, nous nous servons aussi de jetables !

Dans nos photos, nous essayons de capturer un peu de nos émotions pour les revivre ou les faire partager de retour à la maison. Ce sont par exemple des paysages sublimes pour lesquels nous privilégions les prises de vue panoramiques, ou alors des instants fugitifs, ponctuels, des situations « sur le vif » (là, notre Pentax est un outil bien adapté).

Pour le Kili, une petite centaine de diapos ont fixé nos souvenirs. J’en ai fait numérisé une soixantaine.

De toute façon, les conditions sont ici particulières du fait de la haute altitude. L’appareil prendra place sous l’anorak pour rester opérationnel.

L'appareil photo bien dissimulé sous l'anorak
L’appareil photo bien dissimulé sous l’anorak

D’autre part, vu l’état dans lequel on se retrouve au sommet (les capacités du cerveau diminuent d’environ 80% à cause du manque d’oxygène), mieux vaut choisir un appareil aux réglages peu sophistiqués voire automatiques. Idem pour le caméscope.

Et laissez votre sac et vos 10 kg d’équipement à la maison…

Pour ceux qui utiliseraient le numérique, pas question ici de recharger en utilisant la prise allume-cigare d’un camion ou d’un 4X4. Il faut donc prévoir des batteries de rechange. Nous passerons bientôt au numérique, peut-être l’année prochaine, les modèles sont maintenant performants et compacts. Plus d’appréhension de gâcher de la pellicule, mais il faudra prévoir large en cartes mémoire…

Pour votre prochain voyage, quelle destination ?

En règle générale, nous alternons voyages proches et distants (c’est mieux pour le budget familial). Donc l’année prochaine, ce sera sans doute en Europe.

Mais à brève échéance, je pense que nous irons faire un tour du côté de l’Amérique du sud.

Quoique…!

Après ces premiers safaris et le reportage du mois dernier sur le Serengeti (quelles superbes photos !!!), il se pourrait que l’on fasse un tour de ce côté-là, avec le Ngorongoro, le lac Natron, la réserve Amboseli, etc…

Pourquoi un site Internet ?

J’ai démarré notre site suite à cette semaine d’ascension du Kilimandjaro.

C’était une expérience tellement exceptionnelle pour nous que nous avons voulu la faire partager et donner l’envie à d’autres d’y aller.

Ce sont les mots-clés de notre site : le partage (les conseils, les expériences, les souvenirs à travers les photos), le plaisir de voyager, de découvrir d’autres paysages, d’autres cultures ou modes de vie.

En général, nous plaçons sur le site les voyages qui ont quelque chose de particulier ou d’original. C’est pour cela qu’il n’y a pas de pays d’Europe car même s’il y a beaucoup de choses à voir et de rencontres intéressantes, on n’est pas dépaysé (sauf l’Islande, si particulière…).

Kilimandjaro…

Reportage sur l'ascension du Kilimandjaro
Reportage


Josiane, Jean-Claude, je me permets une seule et simple remarque :

Kilimandjaro s’écrit normalement sans le d : Kilimanjaro. Pourquoi ? Simplement parce que la lettre j du Kiswahili se prononce dj. Déduction, un occidental qui entend le mot Kilimanjaro l’écrit Kilimandjaro pour faire correspondre ce qu’il entend à ce qu’il lit.

De ce fait, livres et documentations ont apporté une orthographe occidentale pour ce mot. Mais avec ou sans d, suivre votre lien est signe de qualité ainsi que découvrir la vérité…

Bonne ascension

Direction la page d’accueil du kili

Merci à vous deux pour ces quelques lignes et bon voyage à vous.

Vous aussi avez effectué un voyage, safari, trek… au kenya, en Tanzanie ou à Zanzibar. Vous avez réalisé un site web et désirez paraître dans cette rubrique, alors, contactez-nous.