Magique, je ne vois que ce mot pour désigner ce qui vient de nous arriver : MAGIQUE
Présentations :
mes enfants Jean Baptiste, Titouan, mon mari Frédéric et moi-même Françoise ou Yaya pour les intimes du forum. A notre tour de prendre la plume et d’inscrire en ces pages…
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Dimanche 20 Février 2005
Au petit matin, à travers la fenêtre du Kia Lodge, les yeux encore endormis, il est là devant nous.
Bouche bée, religieusement, nous le contemplons en silence.
Combien de fois en avons-nous rêvé, parlé, imaginé ou entendu conter ? Majestueux, sublime le Kili où devrai-je dire le Kilimandjaro sera notre premier grand souvenir.
Peut-être qu’un jour le sommet nous tiendra compagnie mais dans l’immédiat direction le parc de Tarangire. Tarangire, l’endroit bien connu et réputé pour ses baobabs mais également aussi de part ses éléphants visibles à foison sans oublier ses girafes.
Ce parc est différent car ce n’est pas la savane ou les plaines infinies mais plutôt une forêt où se côtoient des arbres magnifiques tels que : baobabs, arbres à saucisses, acacias…
Chaque détour de route nous amène son lot impressionnant d’éléphants, girafes ainsi que cette sensation étrange de se sentir si minuscule par rapport à cette force…
…cette force : Voir une famille d’éléphants de très près qui reste impassible devant notre véhicule est rééllement impressionnant.
On ressent toute la force de cet animal et on en reste légèrement effrayé à l’idée des réactions dont il serait capable s’il se sentait en danger.
A contrario, les girafes nous charment par leur élégance tranquille et représentent pour moi l’incarnation de l’Afrique.
Dans ce jardin d’Eden se fond notre campement : Mawe Ninga Camp
Se rappeler après coup du plaisir de cette rencontre suite à une journée où la chaleur est littéralement assomante est encore à cet instant un véritable délice.
Lundi 21 Février 2005
Réveillés et aux aguêts,ce safari matinal nous laissa quand même un peu sur notre faim.
A part quelques pintades et dik dik, les animaux à ces heures-là étaient inscrits je pense aux abonnés absents.
Qu’importe !!! Nous en profitons pour faire connaissance avec Bo…ris et non Bo…face (les habitués de ce site et du forum comprendront). Boris est non seulement fort sympathique mais pour notre plus grand plaisir parle aussi bien le français que vous et moi.
Départ pour une étape au Plantation Lodge, une merveille de raffinements, les enfants passent l’après-midi à la piscine et c’est un véritable défoulement.
Conseil : Prévoir de la menue monnaie destinée aux porteurs de bagages car ceux-ci ont le chic malheureusement de vous faire fondre vos dollars beaucoup plus rapidement que la neige au soleil.
Mardi 22 Février 2005
Merveille des merveilles, joyau à l’état pur, comment parler de toi ?
Cratère de Ngorongoro classé huitième merveille du monde par l’Unesco. Préparez-vous à un véritable choc. (Son nom est tiré du bruit des cloches des vaches massaïs qui paissent dans le cratère le jour en compagnie des animaux sauvages).
La montée est époustouflante tant la beauté est présente mais n’est rien comparée à celle qui se trouve à l’intérieur du cratère de Ngorongoro. Il est vrai que nous avions douté de tout ce qui se dit sur cet endroit. Toutes ces choses que l’on entend concernant ce lieu devaient quand bien avoir avoir une limite.
Nous avouons très franchement que l’endroit nous laisse sans voix et que tout ce qui a été écrit à ce jour sur ce dernier n’est rien par rapport au plaisir de le contempler soi-même !!!
Imaginez des zèbres, gnous, buffles par centaines, par milliers, sans oublier les lions, gazelles, hippopotames, flamands roses, hyènes… .
L’endroit est MAGIQUE.
Photographie par ci, par là, un coup en haut, en bas… partout se joue la vie.
Est-ce la chance ? Peut-être !!!
Une chose est sûre, nous avons eu le plaisir de voir 7 guépards et pas moins de 15 lionnes en quelques heures seulement.
A propos de ce passage, un phacochère semblait ne plus vouloir bouger face à cette armée.
Celui-ci a fait le mort très longtemps et a filé sans demandé son reste.
Pendant que les hyènes se désaltéraient, une scène de vie se passait sous nos yeux. Dame Nature fait bien les choses, la 1ère et seconde photo montre les premières minutes de vie d’un impala. Occupés à prendre des photographies et à admirer ces moments, nous n’avions pas réagi que le danger pouvait guetter et venir de n’importe où.
La loi de la nature ou le rapport de force va toujours du côté du plus fort…
Je me rappelle la lecture des récits sur ces pages où certains faisaient allusion à vouloir arrêter le cours du temps. Je comprends maintenant le sens de ces remarques…
Nous aimerions tellement vous parler de cet endroit. Le paradis sur terre. Oui, c’est vrai nous avions tort et le Ngorongoro est encore plus beau que cela. Mais il nous faut le quitter pourtant. Déjà !!!
Sur la route qui nous mène vers Odulvaï, poussière et litres d’eau se mêlent à nos ombres tellement la chaleur est omniprésente. Nous allons enfin goûter d’ici peu le plaisir de dormir
sous la tente en pleine nature.
Quelle maladresse de ma part. J’avais oubliée de fermer notre tente côté douche et toilettes. Une genette en a profité pour venir y chiper des gateaux la nuit. Une genette mais si l’animal…
tout cela juste à cause d’une fermeture éclair non rabaissée. Lorsque j’y repense, j’en ai encore des frissons…
Mercredi 23 Février 2005
Nous nous sommes faits deux amis malgré nous et ceux-là ne désirent pas vouloir nous quitter apparement. Leur nom : sécheresse et poussière.
En route vers le lac Ndutu, les paysages défilant devant nous sont totalement contradictoires les uns des autres. Tantôt semi désertiques voir lunaires, quelquefois très boisés, genre forêts d’acacias…
En chemin nous croisons beaucoup d’enfants Massais qui gardent soit des chèvres soit des vaches en fonction de leur âge. Ils sont assoiffés et mendient de l’eau. Boris, un véritable puit de sciences, en profite pour nous expliquer les 4 âges Massais.
A retenir :
8 ans : extraction des 2 incisives du bas (pour pouvoir continuer à s’alimenter en cas de tétanos)
10 ans : trous dans les oreilles (+ ou – grands selon la volonté du père)
12/13ans : circoncision à vif pour les garçons, sans montrer le moindre signe de faiblesse sinon rejet du clan, honte sur la famille et amende à payer.
Puis 3 mois pendant lesquels les garçons s’habillent de noir et se maquillent de blanc pour chasser les mauvais esprits (les risques d’infections en fait).
A partir de cette date, ils deviennent moranes, se laissent pousser les cheveux et se teignent en rouge.
27ans : se rasent les cheveux et deviennent des hommes avant de devenir un sage.
Direction désormais sur le 24/02/2005 !