8e et 9e jour
Après un dernier safari au bord du lac tôt le matin, nous reprenons la route puis la piste vers le Serengeti.
Durant le pique nique vers 13 heures, je me fais des copains !!!
Ce sont de jeunes guerriers Massaïs qui effectuent le rite initiatique du passage de l’enfance au statut d’homme. Cela dure six mois, ils doivent se débrouiller seuls dans la savane !
Ils ont environ treize ans et restent en petit groupe.
Les photographies reproduites sur ce site sont la propriété exclusive de leurs auteurs. La reproduction par n’importe quels moyens que ce soit sans l’accord de l’auteur est illicite !
Je dois dire que cette étape fut la plus longue et la plus éprouvante du séjour, huit à neuf heures de voiture sur une piste défoncée et je ne vous parle même pas de la poussière (saison sèche), des nids de poule qui sont ici des nids d’éléphant (bonjour les secousses) et de la crevaison !
Mais, dés l’arrivée au parc national du serengeti toute la fatigue et l’énervement disparurent par enchantement.
Deuxième choc du voyage, si je devais ne retenir qu’un endroit de notre circuit ce serait celui-la, l’immensité tout d’abord (14763 km²) puis les animaux qui sont tous présents et en plus en très grand nombre mais aussi la savane qui est majestueuse et changeante.
C’est l’arche de Noé, le dernier Paradis sur terre.
On dirait que le temps est figé.
En février c’est le début de la grande migration des gnous, après la naissance des bébés et la fécondation des femelles.
Plus d’un million, oui oui ! Vous avez bien lu, plus d’un million de gnous se rejoignent pour former le plus grand troupeau du monde. Féerique, colossal sensationnel, merveilleux, mirifique, je ne trouve pas de mots assez fort pour décrire ces scènes ou notre voiture se fraie un passage au milieu du troupeau.
Les zèbres font aussi partis de la longue marche.
Il existe deux groupes. Un « petit » qui compte environ 50000 individus qui va vers le sud et le « grand » groupe, je le répète plus d’un millions de têtes, qui lui va au nord du parc. Au fil des mois ils se dirigent vers le Massaï mara au Kenya pour trouver de l’eau et du fourrage en abondance. C’est vers fin novembre que ceux-ci reviendront dans le Serengeti quand l’herbe aura repoussée, mais aussi pour que les femelles mettent bas.
Nous avons dormis au Lobo Wildlife Lodge et au Seronera Wildlife Lodge deux hôtels extra de la même chaîne, qui respectent l’environnement car ils sont construis sur et autour des rochers. Ils se fondent totalement dans le paysage. Sublime enchevêtrement de bois, granit et verre.
Notre coup de cœur, si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas, réservez !
10e jour
Un dernier safari photo dans cet éden et nous nous dirigeons vers le cratère du Ngorongoro via les gorges d’Olduvai endroit considéré comme l’un des « berceaux de l’humanité » on y a découvert l’homo habilis.
Le cratère du Ngorongoro « huitième merveille du monde », classé par l’Unesco sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité.
Ce lieu magique a obtenu le statut de Réserve internationale de la biosphère.
20 km de long sur 16 km de large, on n’ose pas imaginer l’éruption !
A nouveau une longue journée de piste assez éprouvante pour nos postérieurs !! (Chemin inverse), nous sommes ravis d’atteindre notre Lodge.
11e jour
Nous allons enfin descendre dans le cratère, toute la journée, pour un safari pour le moins étonnant et « mouvementé » mais nous y reviendrons.
Le cratère est un monde clos. En principe les animaux n’en sortent pas mais ils n’y entrent pas non plus. On y accède par le haut et uniquement en 4×4 (aucun accès par le bas), la descente est vertigineuse (610 m de dénivelé).
On y trouve divers types de paysages : rivière, marais, source, forêt et lac.
Les fameux « Big Five » peuvent être observés dans le cratère, ainsi que bien d’autres espèces.
Il est midi et nous nous arrêtons pour un déjeuner pique-nique au bord du lac. Notre chauffeur nous dit de faire attention aux oies qui volent la nourriture. Nous descendons du Land-rover et nous installons sur l’herbe au bord de ce sublime oasis de verdure et de fraîcheur. Nous ouvrons nos boites pique-nique sur nos genoux, tout en surveillant l’arrivée de ces fameuses oies.
Je sors ma pizza, mords dedans et à ce moment là je suis plaqué en avant comme si quelqu’un m’avait poussé violement par derrière. Le temps de réaliser je me redresse et voie s’envoler un milan qui est un assez gros rapace avec ma pizza dans ces serres !
Stupeur, Carol elle aussi est attaquée par d’autres milans qui plantent leurs serres dans la boite contenant ses pâtes. Boite diverses que nous nous empressons d’abandonner aux oiseaux pour nous réfugier dans le 4×4.
Nous finirons notre repas dans la voiture. Nous aurions du nous méfier car le chauffeur parlait plus que mal le français et ne devait pas savoir qu’un milan est légèrement différent d’une oie. Plus de peur que de mal et nous en rions encore.
L’après midi nous continuons le safari.
En fin d’après midi nous faisons un « arrêt technique », tout le monde descend des 4×4, il y en avait 3, les personnes le désirant vont au petit coin.
C’est à ce moment là que des singes nous ont attaqués. L’un d’entre eux est sorti de dessous une voiture et a mordu une dame au mollet, profitant de l’affolement général, ses congénères s’emparaient des reliquats de nos boites pique-nique, les chauffeurs les faisant partir en criant et en lançant des pierres dans leurs direction (sans les toucher). Je pense que la dame à du avoir un geste agressif envers le singe, sans doute pour l’éloigner car il n’attaque apparemment pas sans raison.
La personne a été conduite à un dispensaire ou il n’y avait pas de vaccin antirabique et même pas de quoi nettoyer la plaie. Bonjour l’angoisse ! A la ville la plus proche Karatu, l’hôpital n’en avait pas non plus. L’hôpital d’Arusha ou nous nous rendons le lendemain en avait un. La dame a pu y être vaccinée. Ouf !!!
Il faut être prudent et avoir toujours à l’esprit que les animaux sont sauvages.
12e jour
Départ pour Arusha ou nous avons une journée libre.
La ville d’Arusha est sans intérêt. C’est le point négatif du voyage.
Nous sommes restés à notre hôtel. L’ Impala Hôtel, qui est classé luxe dans le Routard (90 $ pour une chambre double avec petit déjeuner) est minable, sale, en travaux à notre étage avec des odeurs de vernis, de dissolvants et de peintures plus les odeurs d’égouts dans la salle de bain, chambre sans climatisation avec des nuisances nocturnes (réception tardive et privée à l’étage supérieur et grande soirée (privée ROTARY CLUB) agrémentées de musique, défilé et autres chants dans le jardin sous nos fenêtres. Zéro pointé sur toute la ligne et carton rouge.
Nous vous le déconseillons vivement et évitez aussi si possible de séjourner dans cette ville qui est une perte de temps.
13e jour
Ouf ! Nous quittons Arusha.
Direction la frontière kenyane à Taveta. Nous quittons Joseph qui lui aussi fut vraiment compétent dans tous les domaines.
Nous revenons au Kenya et faisons route vers Tsavo pour nous installer au Voyager Safari Camp.
En chemin, safari dans le parc de Tsavo, très boisé et avec de hautes herbes en bord de piste ce qui n’est pas idéal pour l’observation des animaux.
En fait après avoir visité les plus célèbres parcs kenyan et Tanzanien, celui de Tsavo est beaucoup moins intéressant.
L’après midi est libre et nous en profitons pour nous reposer dans ce splendide hôtel.
Nous passons la nuit sous la tente. Expérience assez impressionnante. Les bruits de la savane, des animaux la nuit. Frissons garantis.
14e et 15e jours
Départ matinal pour Mombasa. Nous nous installons à l’hôtel Reef.
C’est ce jour là, que nous apprenons qu’il neige à Marseille. Cela fait bizarre ! Mais on apprécie encore plus. Hé hé !
Nous avons visité durant une matinée Mombasa. La vieille ville, fort jésus, le port, le moi…. Il n’y a rien de transcendant à voir.
On a payé 15 € par personne à l’hôtel pour la visite guidée, pensant être seul ou en petit comité nous nous sommes retrouvés à faire le tour des hôtels de Mombasa pour récupérer des touristes de toutes nationalités, remplissant en tout trois cars. Tout ça pour je le répète à nouveau rien du tout d’intéressant. Par contre trois cars donc environ 100 à 120 personnes on aurait pu croire à une micro migration dans les rues de Mombasa. Beau troupeau d’européens.
La prochaine fois on se renseignera mieux avant de partir.
De ce fait regagner notre superbe piscine au bord de l’océan indien et siroter une Tusker (Les initiés comprendront) en pensant à nos pauvres compatriotes sous la neige (hé hé hé !) fut très appréciable et même jouissif.
La preuve ………….
16e et dernier jour snif, snif
Et voila ! C’est fini nous allons en direction de l’aéroport ou nous embarquons en retard et dans la cohue la plus totale (1 personne pour en embarquer 380 !!) et oui c’est l’organisation Kényanne. Du coup l’heure avançant dans la matinée ainsi que la chaleur on ne pu faire le plein complet de l’appareil d’où escale a Malte et 3 h trente de perdus ainsi que notre correspondance à Paris Orly.
Mais tout ça fait parti des joies du voyage et avec le recul cela n’est plus qu’une anecdote de plus à vous narrer.
Rien ne pourra nous faire oublier les plaines du Mara, les lionnes chassant à Amboseli, la migration du Serengeti, la descente en 4×4 dans le cratère du Ngorongoro etc. etc.
Le dessin n’a rien à voir avec ce récit mais nous représente. Il a été dessiné par un célèbre artiste indien à Cochin (Inde du sud) en 2002 lors d’un de nos voyage en inde. Depuis, la fumée pour nous deux c’est fini !!!
Jambo à tous.
Carol et Didier